Les attestations médiévales mentionnent Trofarellus, avec des variantes en Troffarellus, Trufarellus, Tropharellus, dérivant très probablement de « truffare » (tromper). Le toponyme fait en effet partie de cette série de noms de lieu qui se réfèrent à des activités trompeuses ou de banditisme, souvent favorisées par la position isolée de l’établissement. Ses origines sont très anciennes, comme en témoigne la découverte de vestiges du Néolithique et de fibules en bronze du IIe siècle av. J.-C., ainsi que d’ensembles funéraires et de vestiges de murs témoignant de la présence romaine dans la région. Vers la fin du Xe siècle, il est devenu partie intégrante du territoire arduinique, mais avec l’affirmation du pouvoir des évêques, il a été donné à l’évêque de Turin. Intégré pendant longtemps dans le comté de Celle, au XIIIe siècle, il a été donné en fief aux Vagnone, qui se sont soumis à la commune de Chieri et ont reçu leur investiture.
Lieux d’intérêt
D’un grand intérêt historique est le château, probablement construit au Xe siècle sur une colline encore appelée aujourd’hui Castass (château), il a été restauré au XVIIIe siècle pour devenir une résidence noble : seule la tour en est encore intacte. Au XIXe siècle, une partie du château appartenait au comte Camillo Benso di Cavour, qui y a apporté quelques modifications, comme l’ajout du parc. Dans le bâtiment principal se trouve la chapelle de San Rocco, de la seconde moitié du XVIIIe siècle, selon certains, conçue par Juvarra.
Il convient également de noter l’ancienne église paroissiale des Saints Quirico et Giulitta, construite en 1907 sur les ruines d’une ancienne église des moines Augustins, ainsi que l’église Santa Croce (1679) et la petite église de San Giuseppe, également construite au début du XVIIIe siècle. D’autres bâtiments dignes de mention se trouvent dans l’ancien comté de Celle : le château de Rivera, construit au début du XIVe siècle par la volonté de la commune de Chieri, les vestiges de l’ancienne église de San Pietro di Celle et le sanctuaire du XVIIIe siècle de la Madonna di Celle, avec son beau clocher roman sur les murs duquel est gravée la Croix de Tau – en forme de poinçon – semblable à la lettre grecque Tau.